Diplômée de l’École Supérieure de l’Image d’Angoulême et des Arts Décoratifs de Paris, Anne Simon est une membre active des Éditions Misma.
Elle a signé plusieurs biographies dessinées chez Dargaud dont celles de Freud, Marx et Einstein en collaboration avec Catherine Maier et L’Homme à la fourrure avec Catherine Sauvat. Elle est également illustratrice pour la presse et l’édition jeunesse. Sa série Les Contes du Marylène publiée par Misma est traduite en anglais (Fantagraphics), espagnol (La Cupula) et allemand (Rotopol).
On a tous des souvenirs très précis de l’endroit où on se trouvait lors d’événements marquants (11 septembre, Le Pen au second tour…). La force du texte de Vincent Farasse est d’évoquer les élections, mais de l’autre côté, par le biais d’un quotidien apparemment banal. Ma scène est un huis clos où un couple discute. Tout semble paisible et pourtant, ça ne l’est pas, on sent qu’il y a quelque chose qui cloche. C’est cette étrangeté qui m’a intéressée.
En 2012, j’ai regardé la plupart des débats dans un bar à Ménilmontant, car je n’ai pas la télévision. Le soir de l’élection de François Hollande, j’étais chez mes parents, dans les Deux-Sèvres.
J’adore les soirées électorales. Pas uniquement les présidentielles, d’ailleurs. Je suis scotchée à ma radio et j’épluche tous les articles possibles. Le lendemain, je perds un temps fou à regarder les résultats région par région, pour tout analyser, voir comment une ville de gauche est passée à droite par exemple, ou vice-versa. Je n’ai jamais eu envie de me lancer en politique, mais l’observer est passionnant.