David Prudhomme est né à Tours, en 1969. Depuis toujours, il alterne une veine grave au dessin expressionniste, et une fibre fantaisiste au dessin « gros nez ». Cette idée de grand écart graphique n’en finit pas de l’attirer. Auteur d’une œuvre généreuse, il s’associe pour quelques projets à d’autres signatures telles que Étienne Davodeau (La tour des miracles, 2003, adaptation du roman de Georges Brassens) ou Pascal Rabaté (La Marie en plastique, 2006 qui obtient un Essentiel au Festival d’Angoulême, et Vive la marée ! 2015). En 2009, Rébétiko (La mauvaise herbe) connaît un joli succès critique et obtient un nouvel Essentiel au Festival d’Angoulême et le Prix Lire de la meilleure bande dessinée de l’année.
Prudhomme rejoint en 2012 la collection musée du Louvre/Futuropolis avec La traversée du Louvre pour lequel il est récompensé par le Prix international de la ville de Genève. En 2021, avec Du bruit dans le ciel, publié chez Futuropolis, il obtient le prix de La Nouvelle République et le prix de la BD RTL de l’année.
J’aime l’écriture de Vincent Farasse et l’angle qu’il a choisi. Dans la scène que je réalise, ce qui m’a particulièrement attiré, c’est la possibilité de la présenter comme un débat télévisé entre les deux familles qui s’affrontent. D’où l’idée de reprendre la gestuelle de Chirac et Jospin pour les deux hommes et faire que les deux femmes soient les animatrices du débat. D’où aussi le fond bleu qui était celui du débat d’entre deux tours de 1995.
En 1995, j’étais en festival BD dans la ville de Bédée. Ça ne s’invente pas.
Hystérisation. Langue de bois. Et pour moi, être loin de la foule.
Un album collectif multiplie les points de vue. C’est ce que j’aime. Ici, nous avons augmenté cette donnée en travaillant collectivement sur une histoire commune, ce qui a pour avantage d’unifier le collectif et de faire se frotter au sein d’une même histoire nos différentes façons de dessiner.