Sébastien, né en 1980, intègre à 18 ans l’école supérieure des beaux-arts Saint-Luc à Liège, en Belgique. Diplômé de la section illustration, il a été ensuite tour à tour libraire, directeur de collection, éditeur indépendant…
Il vit désormais à Nantes et se consacre principalement à son travail d’auteur en bande dessinée. Il travaille au sein de l’atelier Oasis 4000.
Principalement édité par Alain David pour les éditions Futuropolis, il travaille également avec les éditions du Seuil, Delcourt, Glénat, Éditions de l’Atelier, Acte Sud Junior…
Depuis 2018, il est l’un des co-présidents de la Maison Fumetti, maison de la bande dessinée à Nantes.
J’apprécie surtout la façon dont Vincent a donné chair à ses personnages dans ces contextes d’élection. J’aime beaucoup comment il mène son théâtre du quotidien au beau milieu d’une problématique politique et sociale. C’est d’ailleurs ce qui m’a parlé dans ma scène : on se concentre sur cette femme et ses problématiques. L’élection c’est un spectacle qui a lieu autour d’elle, mais qui ne l’intéresse pas tant à ce moment précis. Pour le lecteur pourtant c’est une info qui l’éclaire différemment sur le personnage.
Le premier tour, je l’ai suivi entre amis. Et pour le second je n’arrive même plus à me souvenir si j’étais chez moi le soir des résultats. Je crois que j’ai fait un black-out électoral pour celle-ci.
Je fais partie de la génération qui a voté pour la première fois pour une présidentielle en 2002. L’enjeu est clairement différent depuis cette date. On l’a encore vu en 2017. Je sais que beaucoup de personnes, depuis cette élection Chirac-Le Pen, n’attendent plus rien de ce vote. De mon côté, c’est plus ambivalent. On peut y voir clairement les limites de ce système présidentiel et de l’enjeu électoral, surtout avec la campagne 2022. Pour moi, suivre une élection présidentielle ou regarder Koh-Lanta c’est devenu un peu la même chose. On a un peu honte de se faire avoir par la mise en scène, mais on poursuit jusqu’au bout pour savoir qui va rester le dernier sur les poteaux.
Cela dépend du concept, mais pour Les représentants, il s’agissait de travailler ensemble même si chacun s’occupait de sa scène. Et quels compagnons ! Pour moi, c’est un mélange d’excitation, de fierté et de stress énorme, la peur de ne pas être à la hauteur… Mais finalement, travailler à plusieurs m’a énormément motivé pour mon dessin.